Chacun d’entre nous tous ne saura jamais que ce qu’il sait et, à l’autre bout du monde, ou sur le même palier, il peut toujours y avoir quelqu’un (à qui, peut-être, on ne dit même pas bonjour) qui, dans notre thème préféré, sait quelque chose que l’on ne connaît pas, que l’on ne saura peut-être jamais... si on ne veut pas l’entendre. Bernard Gougaud [email protected]
C.I.M.(Cycles Imbert et Marcadier)
157 rue Paul-Bert, LYON
André Marcadier était un cycliste randonneur et un soudeur exceptionnel qui brasait des cadres en acier sans raccord, quasiment sans épaisseur de brasure et, des témoins l’affirment, sans avoir recours à la lime.
Dans la première période, dès 1948, associé à monsieur Joannès Imbert, il fabriquait les cadres et montait les vélos à la marque C.I.M.
Les cyclotouristes utilisaient des pneumatiques de sections suffisantes pour assurer un confort convenable pour les longues distances. Pour limiter le poids à la périphérie des roues les jantes devinrent de plus en plus étroites. Il était donc difficile de faire en sorte que les patins des freins s’écartent suffisamment afin de pouvoir sortir ou remonter la roue avec le pneu gonflé.
André Marcadier avait solutionné le problème avec les freins dont les patins étaient mobiles. On pouvait positionner les patins à la verticale. Ainsi les pneus passaient gonflés, au démontage et au remontage de la roue. Ils étaient rappelés par des ressorts et il n’était même pas nécessaire de les abaisser avant d’enfourcher la bicyclette. Ils reprenaient instantanément la bonne position dès qu’on effleurait les leviers, avant d’arriver en contact avec la jante. Un dessin de ces freins fut publié le 16-10-1948 dans la revue Le Cycle.
Dans la première période, dès 1948, associé à monsieur Joannès Imbert, il fabriquait les cadres et montait les vélos à la marque C.I.M.
Les cyclotouristes utilisaient des pneumatiques de sections suffisantes pour assurer un confort convenable pour les longues distances. Pour limiter le poids à la périphérie des roues les jantes devinrent de plus en plus étroites. Il était donc difficile de faire en sorte que les patins des freins s’écartent suffisamment afin de pouvoir sortir ou remonter la roue avec le pneu gonflé.
André Marcadier avait solutionné le problème avec les freins dont les patins étaient mobiles. On pouvait positionner les patins à la verticale. Ainsi les pneus passaient gonflés, au démontage et au remontage de la roue. Ils étaient rappelés par des ressorts et il n’était même pas nécessaire de les abaisser avant d’enfourcher la bicyclette. Ils reprenaient instantanément la bonne position dès qu’on effleurait les leviers, avant d’arriver en contact avec la jante. Un dessin de ces freins fut publié le 16-10-1948 dans la revue Le Cycle.
Le réglage de la tension du câble était primordial pour que les patins restent en position verticale. Si le câble était trop tendu les patins ne restaient pas verticaux. Si le câble était trop détendu, ils restaient mais la phase d'abaissement était retardée. Lorsque tout était bien régler, cela fonctionnait parfaitement. |
Ces freins étaient très légers et discrets mais la faible longueur du basculeur devait en limiter l'efficacité.
Pour le concours d'Auvergne 1949, il avait préparé une machine avec un cadre en aluminium "ALUMAG" mais un changement de règlement de dernière minute amena Jo Imbert à la retirer du concours qui du coup ne comporta que 4 machines de 3 marques. Les cadres en aluminium montraient des brasures de raccordements des tubes plus épaisses que les cadres en acier et limées.
Ci-dessus et ci-dessous : Le Cycle 27 septembre 1949
Les soudures des tubes étaient plus discrètes que ce que Daniel Rebour les avaient dessinées. La bicyclette ci-dessous, qui ne portait pas de marque, fut identifiée grâce
à ses freins CIM, authentifiée par André Marcadier et restaurée à l'identique de sa configuration d'origine.
à ses freins CIM, authentifiée par André Marcadier et restaurée à l'identique de sa configuration d'origine.
Musée Henri MALARTRE -Ville de LYON à Rochetaillée sur Saône (reproduction interdite).
Précisions pour ces pédales http://anciensveloslyonnais.weebly.com/iso-veacutelo-horizontal-et-peacutedales-augustin-isaac-inventeur-atypique.html
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Dans le catalogue PEDALU de 1950 qui recommande les marques qui proposent des éléments en aluminium pour bicyclette, le logo CIM ci-contre est seulement dans la rubrique "cadres":
Cette randonneuse CIM avec le cadre en duralumin, porte des stigmates montrant que l'utilisation en fut longue (feu arrière et pédales beaucoup plus récents).
Cette randonneuse CIM avec le cadre en duralumin, porte des stigmates montrant que l'utilisation en fut longue (feu arrière et pédales beaucoup plus récents).
Les photos ci-dessus proviennent de la petite fille du premier propriétaire.
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MARCADIER
157 rue Paul-Bert, ensuite 22 quai Perrache, LYON.
En 1951 André Marcadier travaillait sous son seul nom.
MARCADIER
157 rue Paul-Bert, ensuite 22 quai Perrache, LYON.
En 1951 André Marcadier travaillait sous son seul nom.
Il a toujours eu deux objectifs, la légèreté et le moindre coût, combinés avec des solutions techniques audacieuses pour l’époque, dont certaines ne satisferaient probablement pas aux normes de sécurité actuelles.
Son souci d’abaisser le coût faisait que la peinture fut très souvent de piètre qualité et donc peu de machines conservèrent celle d’origine. Les marques disparurent le plus souvent et parce qu'il n'y avait pas de plaque rivetée, l'identification est aujourd’hui difficile, sauf à bien observer et parvenir à reconnaître ses spécificités de fabrication.
André Marcadier fabriquait des accessoires en acier plus légers que ceux
commercialisés en dural, dont des potences de formes diverses et variées, qu'il
ne faisait pas souvent chromer (économie) mais peignait en gris métal.
Son souci d’abaisser le coût faisait que la peinture fut très souvent de piètre qualité et donc peu de machines conservèrent celle d’origine. Les marques disparurent le plus souvent et parce qu'il n'y avait pas de plaque rivetée, l'identification est aujourd’hui difficile, sauf à bien observer et parvenir à reconnaître ses spécificités de fabrication.
André Marcadier fabriquait des accessoires en acier plus légers que ceux
commercialisés en dural, dont des potences de formes diverses et variées, qu'il
ne faisait pas souvent chromer (économie) mais peignait en gris métal.
Le Cycle des 14 et 20 septembre 1952. A la Poly Lyonnaise, MARCADIER remporta la Coupe des Constructeurs devant SABLIERE, HERSE et HUGONNIER-ROUTENS.
Ci-dessus deux paires de pédales MARCADIER dont celles du bas comportent une partie plus facilement démontable. Modification "maison" ou par l'utilisateur ?
Ci-dessous Le Cycle du 19 septembre 1953.
Ci-dessous Le Cycle du 19 septembre 1953.
En septembre 1953, à la Poly Lyonnaise, MARCADIER remporta la catégorie "Cyclo-Sportifs" grâce à Marius Jacquelin, et prit aussi les 6ème, 9ème et 11ème places. Le rédacteur de l'article dans Le Cycle du 19 septembre 1953 écrivit : " Ce qui caractérise la fabrication du jeune et sportif constructeur, c'est la sobriété de la ligne et du décor. Ici, cadres noirs pour les bicyclettes, bleu ciel pour les tandems et discrétion pour décalques, filets et chromes, donnant à l'ensemble un cachet d'élégante distinction. A part un porteur fort bien équipé, rien que des machines de randonnées ou de cyclotourisme rapide..."
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Un tandem léger du début des années 50 dont les marques sont encore un peu visibles.
Il semble avoir perdu son dérailleur avant, à moins qu'il n'en ait jamais eu, et malgré la dynamo et le feu arrière, ne porte pas de trace de présence d'un éclairage à l'avant. Il est équipé de manivelles DUPRAT creuses, de pédales BERTHET, de selles IDEALE à montures en dural, et de "cocottes" connues en 1948, pour l'équipier (ère) qui a la responsabilité de la sonnette et du bidon :
Il semble avoir perdu son dérailleur avant, à moins qu'il n'en ait jamais eu, et malgré la dynamo et le feu arrière, ne porte pas de trace de présence d'un éclairage à l'avant. Il est équipé de manivelles DUPRAT creuses, de pédales BERTHET, de selles IDEALE à montures en dural, et de "cocottes" connues en 1948, pour l'équipier (ère) qui a la responsabilité de la sonnette et du bidon :
Les freins sur jante "maison" sont taillés dans l'aluminium. Celui de l'avant est tiré par des rayons et celui de l'arrière est sous les bases, avec des bras-basculeurs très courts. Le levier à main droite commande simultanément les deux freins arrières, sur jante et tambour. Les potences sont faites "maison". |
La petite manette de gauche (HURET) permet de choisir la tension de la chaîne selon si l'on roule avec le grand ou le petit plateau de pédalier, en tirant plus ou moins sur le ressort du dérailleur SIMPLEX.
Le tube qui relie les deux pédaliers est de très grosse section, très ovalisé. Il n'y a pas d'excentique de réglage de tension de la chaîne primaire.
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Une randonneuse (repeinte) du milieu des années 50 montre des particularités peu courantes. Etaient-ce des idées d'André MARCADIER ou des demandes précises du client ?
Une randonneuse (repeinte) du milieu des années 50 montre des particularités peu courantes. Etaient-ce des idées d'André MARCADIER ou des demandes précises du client ?
Curieux montage de plateaux T.A. à 6 branches allégées sur la manivelle DUPRAT creuse (175 mm) qui n'en a que 3, avec l'axe de pédalier creux. Entre la manivelle et le grand plateau, il n'y a pas la place pour la cage d'un dérailleur avant.
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Nous ignorons jusqu'en quelle année la marque de cycle fonctionna.
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A la fin des années 50 André Marcadier fabriquait du mobilier. En 1960 il commença à fabriquer des karts. En 1964, très inspiré par les LOTUS anglaises, il construisit une voiture de course économique avec une très belle carrosserie de Marcel Fournier. C'était le début d'une nouvelle marque : FOURNIER-MARCADIER qui fit la couverture de Sport-Auto de février 1965.
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Dans les années 70, André Marcadier fut repris par l'envie de fabriquer de nouveau quelques vélos (dont la peinture était de bien meilleure qualité) pour des amis et des acheteurs des voitures.
Cliquer ici pour modifier.
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Bien que contemporaine, la machine ci-dessous bénéficie de pattes arrières "directes" et d'une tête de fourche "maison" très étroite.
L'avant est si court que les manivelles ne font que 160mm. Roues à 28 rayons.
Bien que contemporaine, la machine ci-dessous bénéficie de pattes arrières "directes" et d'une tête de fourche "maison" très étroite.
L'avant est si court que les manivelles ne font que 160mm. Roues à 28 rayons.
A noter : les pédales LAFFONT.
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Voilà le dernier vélo personnel de André Marcadier, avec la tête de fourche du même aspect, un porte-sacoche de guidon simplifié au maximum, cependant très rigide,
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Simplement de l'art.
Simplement de l'art.
Peut-être la dernière machine faite par André Marcadier, apparemment en 1984, pour une dame.
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Quand la soudure cotoie l'art :
Quand la soudure cotoie l'art :
Hommage à André Marcadier
décédé à 88 ans, le 7 avril 2013.
Photo aimablement transmise par le Président du Club Marcadier.
décédé à 88 ans, le 7 avril 2013.
Photo aimablement transmise par le Président du Club Marcadier.