ANCIENS VELOS LYONNAIS
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Chacun d’entre nous tous ne saura jamais que ce qu’il sait et, à l’autre bout du monde, ou sur le même palier, il peut toujours y avoir quelqu’un (à qui, peut-être, on ne dit même pas bonjour) qui, dans notre thème préféré, sait quelque chose que l’on ne connaît pas, que l’on ne saura peut-être jamais... si on ne veut pas l’entendre.                                                                                                                                                                                                                                                                                                       Bernard Gougaud
                                                                                                                          veloslyonnais@gmail.com




C.I.M.
(Cycles Imbert et Marcadier)  
157 rue Paul-Bert, LYON                            
André Marcadier  était un cycliste randonneur et un soudeur exceptionnel qui brasait des cadres en acier sans raccord, quasiment sans épaisseur de brasure et, des témoins l’affirment, sans avoir recours à la lime.
 
Dans la première période, dès 1948, associé à monsieur Joannès Imbert, il fabriquait les cadres et montait les vélos à la marque C.I.M.
 
Les cyclotouristes utilisaient des pneumatiques de sections suffisantes pour assurer un confort convenable pour les longues distances. Pour limiter le poids à la périphérie des roues les jantes devinrent de plus en plus étroites. Il était donc difficile de faire en sorte que les patins des freins s’écartent suffisamment afin de pouvoir sortir ou remonter la roue avec le pneu gonflé. 

André Marcadier avait solutionné le problème avec les freins dont les patins étaient mobiles. On pouvait positionner les patins à la verticale. Ainsi les pneus passaient gonflés, au démontage et au remontage de la roue. Ils étaient rappelés par des ressorts et il n’était même pas nécessaire de les abaisser avant d’enfourcher la bicyclette. Ils reprenaient instantanément la bonne position dès qu’on effleurait les leviers, avant d’arriver en contact avec la jante.
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Le réglage de la tension du câble était primordial pour que les patins restent en position verticale.
Si le câble était trop tendu les patins ne restaient pas verticaux.
Si le câble était trop détendu, ils restaient mais la phase d'abaissement était retardée.
Lorsque tout était bien régler, cela fonctionnait parfaitement.
Ces freins étaient très légers et discrets mais la faible longueur du basculeur devait en limiter l'efficacité.

Pour le concours d'Auvergne 1949, il avait préparé une machine avec un cadre en aluminium "ALUMAG" mais un changement de règlement de dernière minute amena Jo Imbert à la retirer du concours qui du coup ne comporta que 4 machines de 3 marques. Les cadres en aluminium montraient des brasures de raccordements des tubes plus épaisses  que les cadres en acier et limées.
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                              Ci-dessus et ci-dessous : Le Cycle 27 septembre 1949
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Les soudures des tubes étaient plus discrètes que ce que Daniel Rebour les avaient dessinées. La bicyclette ci-dessous, qui ne portait pas de marque, fut identifiée grâce
à ses freins CIM,  authentifiée par André Marcadier et restaurée à l'identique de sa configuration d'origine.
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      Musée Henri MALARTRE -Ville de LYON à Rochetaillée sur Saône (reproduction interdite).
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     Précisions pour ces pédales   http://anciensveloslyonnais.weebly.com/iso-veacutelo-horizontal-et-peacutedales-augustin-isaac-inventeur-atypique.html

Dans le catalogue PEDALU  de 1950 qui recommande les marques qui proposent des éléments en aluminium pour bicyclette, le logo CIM ci-dessous est seulement dans  la rubrique "cadres".

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​Sauvegardée depuis une vingtaine d'années cette bicyclette CIM "sport-dame" a récemment repris du service en Espagne avec ses pédalier, freins et dérailleurs d'origine.


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​Petit à petit elle retrouvera les éléments d'époque disparus ou remplacés.
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MARCADIER

157 rue Paul-Bert, ensuite 22 quai Perrache, LYON.

En 1951 André Marcadier travaillait sous son seul nom.
Il a toujours eu deux objectifs, la légèreté et le moindre coût, combinés avec  des solutions techniques audacieuses pour l’époque, dont certaines ne satisferaient probablement pas aux normes de sécurité actuelles.

Son souci d’abaisser le coût faisait que la peinture fut très souvent de piètre qualité et donc peu de machines conservèrent celle d’origine. Les marques disparurent le plus souvent et parce qu'il n'y avait pas de plaque rivetée, l'identification est aujourd’hui difficile, sauf à bien observer et parvenir à reconnaître ses spécificités de fabrication.

André Marcadier fabriquait des accessoires en acier plus légers que ceux
commercialisés en dural, dont des potences de formes diverses et variées, qu'il

ne faisait pas souvent chromer (économie) mais peignait en gris métal.

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Le Cycle du 22 septembre 1951.
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Novembre 1952, André Marcadier était en couverture du "spécial salon". Il disait n'avoir mis des lunettes que ce jour-là, pour la séance photo, à la demande du journaliste.
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Ci-dessus Le Cycle des 14 et 20 septembre 1952. A la Poly Lyonnaise, MARCADIER remporta la Coupe des Constructeurs devant SABLIERE, HERSE et HUGONNIER-ROUTENS. Ci-dessous Le Cycle du 19 septembre 1953.
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En septembre 1953, à la Poly Lyonnaise, MARCADIER remporta la catégorie "Cyclo-Sportifs" grâce à Marius Jacquelin, et prit aussi les 6ème, 9ème et 11ème places. Le rédacteur de l'article dans Le Cycle du 19 septembre 1953 écrivit : " Ce qui caractérise la fabrication du jeune et sportif constructeur, c'est la sobriété de la ligne et du décor.
Ici, cadres noirs pour les bicyclettes, bleu ciel pour les tandems et discrétion pour décalques,  filets et chromes, donnant à l'ensemble un cachet d'élégante distinction. A part un porteur fort bien équipé, rien que des machines de randonnées ou de cyclotourisme rapide......"


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Un tandem léger du début des années 50 dont les marques sont encore un peu visibles.
Il semble avoir perdu son dérailleur avant, à moins qu'il n'en ait jamais eu, et malgré la dynamo et le feu arrière, ne porte pas de trace de présence d'un éclairage à l'avant. Il est équipé de manivelles DUPRAT creuses, de pédales BERTHET, de selles IDEALE à montures en dural, et de "cocottes" pour l'équipier (ère) qui a la responsabilité de la sonnette et du bidon :
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Les freins sur jante "maison" sont taillés dans l'aluminium. Celui de l'avant est tiré par des rayons et celui de l'arrière est sous les bases, avec des bras-basculeurs très courts. Le levier à main droite commande simultanément 
les deux freins arrières, sur jante et tambour.
Les potences sont faites "maison".
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La petite manette de gauche (HURET) permet de choisir la tension de la chaîne selon si l'on roule avec le grand ou le petit plateau de pédalier, en tirant plus ou moins sur le ressort du dérailleur SIMPLEX.
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Le tube qui relie les deux pédaliers est de très grosse section, très ovalisé. Il n'y a pas  d'excentique de réglage de tension de la chaîne primaire.
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Une randonneuse  (repeinte) du milieu des années 50 montre des particularités peu courantes. Etaient-ce des idées d'André MARCADIER ou des demandes précises du client ?
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Astucieux cale-semelles, pédales limées, brasures toujours discrètes, tubes ovalisés sur la boîte de pédalier, tige de selle en dural, fils de monture de la selle limés sauf à l'emplacement du serrage.
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Curieux montage de plateaux T.A. à 6 branches allégées sur la manivelle DUPRAT creuse (175 mm) qui n'en a que 3, avec l'axe de pédalier creux. Entre la manivelle et le grand plateau, il n'y a pas la place pour la cage d'un dérailleur avant.
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Nous ignorons jusqu'en quelle année la marque de cycle fonctionna.

A la fin des années 50 André Marcadier fabriquait du mobilier. En 1960 il commença à fabriquer des karts. En 1964, très inspiré par les LOTUS anglaises, il construisit une voiture de course économique avec une très belle carrosserie de Marcel Fournier. C'était le début d'une nouvelle marque : FOURNIER-MARCADIER qui fit la couverture de Sport-Auto de février 1965.

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Dans les années 70 et 80, André Marcadier fut repris par l'envie de fabriquer de nouveau quelques vélos......dont les brasures étaient encore moins visibles et la peinture de bien meilleure qualité. Ci-dessous son dernier vélo personnel :


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Un autre de même génération:
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                                                          Simplement de l'art.  
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Les composants de série indiquent la période 1984/85.

Cadre REYNOLDS 531, 5/10mm.
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A gauche, la suppression des blocages rapides
affine la ligne générale et gagne un peu de poids (obsession constante d'André Marcadier, y compris sur ses automobiles).....
Mais il ne faut pas oublier la clé.
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Peut-être la dernière machine faite
avec une potence, des freins et un dérailleur de plateau "maison".

Le pédalier NERVAR a été poli jusqu'à faire disparaître les marquages.

Entièrement d'origine, y compris la guidoline, sauf la selle et les pneus.

Photos © christophe
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Bien que contemporaine, la machine ci-dessous ne bénéficie pas d'accessoires "maison".
​L'avant est si court que les manivelles ne font que 160mm. Roues à 28 rayons.
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A noter : les pédales LAFFONT.
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            Quand la soudure cotoie l'art :
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             Hommage à André Marcadier 
            décédé à 88 ans, le 7 avril 2013.


           Photo aimablement transmise par le Président du Club Marcadier.
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​Si vous souhaitez apporter des précisions, des corrections et critiques légitimes, si vous avez des questions, contactez-nous (
en copier/coller) veloslyonnais@gmail.com
    
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